Il y a un mois j’ai commencé un parcours d’atelier d’écriture, j’ai su à ce moment-là que quelque chose s’ouvrait devant moi. Aujourd’hui, j’ai participé au deuxième atelier d’écriture…De traits en mots, de fil en image, j’ai écrit un conte. Oui, aujourd’hui j’ai écrit un conte !
Un conte qui m’ouvre la porte du « et » plutôt que du « où »
Un conte qui met la lumière sur le voile de l’oubli qui aide à panser les blessures et qui ne laisse visibles que les cadeaux.
Un conte que j’ai pu écrire et partager durant l’atelier parce que je m’y sentais en sécurité ; la sécurité proposée par Anne Pauzet (merci) grâce au cadre, à la bienveillance, au temps laissé et à l’accueil des émotions et de la vulnérabilité.
Je le savais et l’expérimenter me remet en conscience qu’il y a mille et une façons d’accompagner et que la sécurité due au client n’est jamais une option.
Durant l’atelier, je savais que je vous partagerai mon conte…le voici…en toute transparence, vulnérabilité et joie !
PS : Chère coach, Alice Kara, t’as raison, j’suis pas mal en métaphore !
PS2 : Christel MERCI pour l’image qui illustre ce conte, j’en cherchais une et tu m’as fait ce cadeau ! Et ok, j’arrêterai de dire que l’écriture c’est pas mon truc
PS3 : Je choisi de laisser le texte tel que je l’ai écrit du premier coup de crayon.
Bonne lecture!
Le conte derrière le voile…
Il était une fois, un pirate solitaire, son visage buriné est traversé par une cicatrice, symbole de combat, de souffrance, de victoire et de résilience.
Ces épisodes de souffrances tant physiques qu’émotionnelles ne lui sont plus vraiment accessibles. Comme si le voile de l’oubli s’était déposé dessus.
Un oiseau de mille couleurs tournoyait autour de lui, l’accompagnant dans son voyage au centre de la Terre. En un revirement d’ailes, il s’approcha du pirate et lui dit :
« Alors marin d’eau douce, que caches-tu derrière ce voile ? »
Le pirate bien embarrassé par la question fût tenté de ne rien répondre et retourna à ses affaires. L’oiseau ne lâcha pas son élu et lui reposa la question :
« Que se cache-t-il derrière ton voile ? Quel mystère renfermes-tu ? »
L’abandon du langage fleuri du Capitaine Haddock attira l’attention du Pirate.
Un éclair de pensées sembla le traverser…Il s’assit, pensif, regarda au loin, vit la vie s’écouler devant lui, sentit la douceur du vent lui caresser la joue, cette joue autrefois si douloureuse. Qu’a-t-elle à dire cette joue tantôt aimée, chérie, choyée tantôt coupée, saignante et terriblement douloureuse ?
« Je suis la trace du temps, la trace de ta vie, celle que tu expérimentes un peu plus chaque jour ; cette vie qui enlève et qui donne ; cette vie qui rayonne et qui résonne malgré les jours de tempête, de noirceur et de douleurs ; cette vie qui reste en vie.
Cette trace comme la direction, le chemin, la leçon, le refrain ; le refrain de la vie qui s’écroule et se brise, qui roucoule sous la bise. La vie qui nous gâte et nous émerveille comme un joyeux matin de Noël où les cadeaux par milliers ne sont pas toujours ceux qu’on a demandé ».